Pendant que je dors, je me répare…

Pendant le sommeil, l’énergie n’étant pas investie dans les actions physiques et intellectuelles, l’énergie est utilisée pour des tâches de défense, maintenance, restauration et réparation.

Mais il y a une condition => Le jeûne intermittent

Pour potentialiser les effets réparateurs du sommeil, souper tôt ET léger = jeûne intermittent

Le jeûne intermittent constitue une plage nocturne sans manger de 13 à 16 h.

La prise calorique totale peut alors être normale, mais répartie sur une période limitée dans la journée.


Jeûne intermittent & Cancer

On a observé que souper tôt, et au moins deux heures avant de se coucher, réduisait de 20 % les risques de cancer du sein et de la prostate, selon une étude réalisée en Espagne et publiée en juillet 2018 auprès de 821 patients atteints d’un cancer de la prostate et de 1205 patientes souffrant d’un cancer du sein.

 


Et l’effet est aussi marqué dans la prévention des récidives

Une étude incluant 2413 participantes âgées de 27 à 70 ans atteintes cancer du sein à un stade précoce a montré qu’une durée de moins de treize heures de jeûne entre le souper et le petit déjeuner était à l’origine d’une augmentation de 36% du risque de récidive en comparaison avec les femmes ayant un jeûne nocturne supérieur à treize heures. Par ailleurs ces femmes ont présenté une durée supérieure de sommeil et une hémoglobine glyquée, marqueur des montées du taux circulant de glucose, inférieure.

 


 

 

  Comment cela fonctionne ?

  • La nuit, l’inflammation se réduit (si l’on ne fait pas un gros souper, et surtout sans protéines animales).
  • L’énergie non utilisée pour bouger et penser est alors utilisée de manière privilégiée pour tous les mécanismes de maintenance et d’hormésis : défenses immunitaires, autophagie, réparation de l’ADN… 
  • Le fait de jeûner pendant la période nocturne potentialise ces effets réparateurs. Il fait aussi plus baisser la température corporelle, l’inflammation, l’insuline et IGF1.
  • la montée de la mélatonine la nuit a des effets antagonistes des hormones sexuelles. Cela explique que de nombreuses études montrent une augmentation très nette des cas de cancers, en particulier hormonodépendants, chez les personnes travaillant de nuit et/ ou en décalage horaire.

Pierre Van Vlodorp