Plusieurs éléments entrent en ligne de compte.
Les privations alimentaires occasionnent des frustrations et donc des compensations par des aliments souvent de piètre qualité nutritionnelle, riches en calories vides, en sucres et/ou en mauvaises graisses.
Lors d’un régime, vous perdez du poids mais aussi de la masse musculaire. Or le métabolisme de base (ce que vous brûlez au repos) dépend aussi de votre masse musculaire.
Prenons l’exemple suivant : vous faites régime et perdez 10 kg. Votre masse musculaire va donc baisser et votre dépense énergétique aussi. Vous avez atteint votre objectif poids et remangez donc “normalement” alors que votre dépense énergétique, elle, a diminué. Tant que vous n’avez pas retrouvé votre masse musculaire initiale, votre corps va vous réclamer plus à manger (l’hyperphagie réactionnelle). Vous reprenez donc du poids. Par ailleurs, vous prenez plus de gras que vous n’en avez perdu. Vous reprendrez par exemple 8 kg de graisse et 3 kg de muscles, soit 11kg. Et vous voilà avec 1 kg de plus qu’avant. Vous refaites donc régime… et c’est le début du chemin vers l’obésité (à lire: maigrir = perdre-du-gras)
Comme si l’hyperphagie réactionnelle ne suffisait pas, les hormones s’y mettent aussi. La leptine, par exemple, une hormone sécrétée par les adipocytes (les cellules graisseuses) provoque normalement une diminution de l’appétit. Elle facilite donc la perte de poids. Mais si vous perdez de la graisse, vous fabriquerez dès lors moins de leptine. L’appétit va augmenter et vous aurez envie de manger plus. En outre, chez les personnes obèses qui ont donc précisément un taux élevé de leptine, on constate une résistance de cette dernière, qui ne peut dès lors plus jouer ce rôle de coupe-faim.
Des travaux récents ont permis de mettre en avant toute une série d’adaptations métaboliques rapides qui se produisent chez une personne obèse après un régime de cinq semaines (avec perte de poids de 10 kg) suivi d’une période de trois semaines d’une alimentation équilibrée en calories. En conclusion, la perte de poids crée une tension sur la structure de l’adipocyte qui va dès lors mettre tout en œuvre pour retrouver sa structure d’origine en absorbant des lipides ou en transformant le glucose en lipides. Une des hypothèses est l’émission de signaux vers le cerveau pour que celui-ci stimule l’augmentation des apports en énergie. |
Solution : STOP aux régimes